La Peinture des mots

Description et critique :

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Voici l'histoire la plus quelconque qui puisse être, je dirais même plus, d'une banalité inégalable. Un homme entre dans un bus et y rencontre un homme chapeauté au long cou. Après quelques phrases, il va s'asseoir sur un siège dans le bus. Un peu plus tard, il retrouve le même homme devant la Gare Saint-Lazare. C'était la première version, la version la plus simple. La contrainte que se donna le légendaire Raymond Queneau, fervent oulipien, était de la réécrire de quatre-vingt-dix-neuf façons différentes. Elle sera donc traduite en sonnet, en saynète, en interjections… Biscornu, parfois à la limite de l'absurde («Je me souviens particulièrement bien du goût qu'avait ce bus»), ce court livre est un recueil hilarant, bien pensé et intéressant à la fois.

Il est un bon exemple de contraintes écrites. Chaque figure stylistique y a sa place : lipogramme, litote, métathèse…, aussi bien que les langues : loucherbem, anglicismes, hellénismes… et les sentiments : subjectif, olfactif, gustatif… Un classique à lire ou relire au plus vite !

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Notre note : 10/10