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O

   utlook, parce que cela veut dire « Regard vers l’extérieur » en anglais.

 

En anglais, parce que c’est la langue internationale, et que même si on l’accuse perpétuellement d’envahir les médias et les discours politiques, elle est parlée quotidiennement par plus d’un milliard d’être humains — c’est aussi le nombre de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable couramment.

 

Outlook, parce que c’est aussi le nom d’un logiciel extraordinaire qui permet à quatre-cents-millions de femmes et d’hommes d’envoyer des mots d’amour, des mots de tous les jours à d’autres femmes et hommes à la vitesse de la lumière.

 

Outlook, parce que, dans cette rubrique, on parlera de toutes les langues du monde, sans exception. On parlera de leurs particularités, de leur évolution, de ce qui fait d’elles ce qu’elles sont, des préjugés que l’on peut avoir sur elles…

 

Bref, Outlook, c’est de la vraie linguistique, de la linguistique comme on l’aime.

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L

Épisode 1

L'insoluble énigme du « bleu manquant » (et des couleurs en général)

   e bleu. Il est là, partout, dans les campagnes, dans les villes, sur les réseaux sociaux (franchement, on ne s’en lasse pas des inepti… des discours constructifs et intéressants de Madame Le Pen). On ne dirait pas comme ça, mais la mer est bleue, le ciel est bleu, Facebook est bleu, Twitter est bleu… On ne dirait pas comme ça, mais il existe dans notre langue française une multitude de termes pour désigner les différentes nuances de cette couleur : céruléen, cobalt, barbeau, canard, turquoise, d'anthraquinone…

Mais fermez vos petits pois un instant – enfin, laissez-les ouverts pour lire la suite – mais fermez-les mentalement, et imaginez-vous un instant un monde dans lequel tous ces mots n’existeraient pas. Imaginez-vous un instant dans un monde où votre langue ne vous permettrait pas de désigner le bleu… Comment pourriez-vous vous débrouiller sans ce terme primordial ? Arriveriez-vous à vivre une vie tranquille, sociable et prospère ? Oui, certainement. Car si eux y arrivent, pourquoi pas vous ?

Eux ? Qui, eux ? Oh, trois fois rien : tous les locuteurs de l’indo-européen, de l’aztèque, du grec ancien, du latin, du germanique, du vieil anglais, du vieux français, de quasiment toutes les langues autochtones d’Océanie, d’Amérique et d’Afrique subsaharienne, des langues de l’Asie de l’Est… Je vous le disais, trois fois rien… Depuis le XIXème, ces langues sont l’objet de recherches extrêmement profondes et sérieuses, car l’énigme du « bleu manquant », à travers les âges, reste un mystère largement inexpliqué.

Dans ce très, très long article, La Peinture des mots vous propose un grand voyage dans l’espace et dans le temps, ainsi qu’un périple endiablé au milieu d’une des questions les plus inextricables de toute l’histoire de la linguistique…

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