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Étymologies en vrac

Étymologies

L

a Peinture des mots, c'est aussi une véritable passion, voire une idylle avec l'étymologie des mots et des règles si bizarres qui régissent notre langue française.

Dans cette rubrique, on démolira avec ferveur les étymologies populaires, on découvrira avec surprise le sens secret des mots, et on prouvera au monde entier que non, le français ne vient pas du latin.

Globes

Étymologies en vrac

I

  l s'agit de petits billets décalés et questionneurs sur l'origine des mots du quotidien. Des légendes, des idées reçues ou populaires, des anecdotes ou des histoires à faire frémir... Autrement dit, la véritable histoire cachée des mots et leur influence sur notre vie...

C

Épisode 24

Tous comptes faits, le travail, ça tue ?

      ’était il y a très, très, très longtemps. En ce temps-là, il y avait le ciel. Au centre du ciel, il y avait la Terre, qui était ronde et qui bougeait. Sur cette Terre, vivaient des êtres prospères et joyeux, des êtres insouciants, innocents et asexués qui aimaient à gambader nus dans les champs, sans réfléchir, sans se poser de questions, sans se prendre la tête… On les nommait les êtres humains. C’était l’âge d’or. « Les Hommes à cette époque ne travaillaient pas et vivaient en accord parfait avec la faune et la flore, les sacrifices étaient donc inexistants. Les Hommes (…) ne se reproduisaient pas, mais étaient « semés ». Les saisons étaient inexistantes, ils vivaient dans un printemps éternel. La nature était d'ailleurs bienfaitrice (mère nourricière) et leur fournissait tout sans aucun effort. Ils vivaient comme des dieux, le cœur libre de soucis, à l'écart et à l'abri des peines et des misères...

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Ne... pas, ne... plus, etc.

Épisode 23

Baragouin et baragouiner

Épisode 20

Du SPAM jusqu'au spam

Épisode 17

D'où vient la « pomme » d'Adam ?

Épisode 14

Soixante-dix, quatre-vingts, etc.

Épisode 11

Hand-in-cap et handicap

Épisode 8

Chocolatine et pain au chocolat

Épisode 5

Boulanger et boulangerie

Épisode 2

Arobase, arrobe et compagnie

Épisode 22

Des rapports entre huit et nuit

Épisode 19

Des rapports entre cor et cordonnier

Épisode 16

Coqiulle... Non, coquille

Épisode 13

Ichthus, ichthyoïde et compagnie

Épisode 10

Des rapports entre loup et garou

Épisode 7

Le dernier mot du dictionnaire

Épisode 4

Des rapports entre l'avion et l'oiseau

Épisode 1

La règle d'accord du participe passé

Épisode 21

Du parcours du vouvoiement

Épisode 18

Maman, papa et bébé

Épisode 15

Avoir du pain sur la planche

Épisode 12

Être fier comme un pou

Épisode 9

Wikipédia, wikimédia, etc.

Épisode 6

Des rapports entre le spleen et la rate

Épisode 3

Donne-moi ton mot et je te dirai d'où il vient

Donne-moi ton mot et je te dirai d'où il vient

L'Origine du monde

Chère Mélissa,

Le mot bled, dans le sens de pays natal, terre isolée, trou perdu ou anciennement délinquant (eh oui, on n’en n’a pas fini avec les amalgames) provient de l’arabe « بلد » (« blad » ou « balad », qui n’a rien à voir avec nos balade et ballade françaises) qui signifie tout simplement « contrée » ou « village ». Au passage, « بلد » provient de l’ougaritique, langue cunéiforme parlée en actuelle Syrie il y a plus de quinze-mille ans, plus précisément du mot « 𐎁𐎍𐎄 » (à prononcer, si vous y arrivez, « bld »).

Le bled est arrivé en français à la fin du XIXème siècle via l’argot des troupes militaires françaises envoyées en Algérie pour raser la campagne et prend tout simplement l’acception de « territoire d’Afrique du Nord » puis de « rase campagne » (comme quoi !) dès 1916, de « lieu quelconque » (d’ailleurs, en espagnol, on emploie pour cela le mot « baladí » qui, sans surprise, a la même étymologie) en 1917 et enfin de « petite localité isolée et sans ressources » en 1934. C’est seulement en 1946 qu’il perd un peu sa connotation péjorative, argotique, voire vulgaire, en devenant le « lieu de naissance », le « lugar » comme on dit dans la péninsule ibérique, le bled natal, le berceau plein de nostalgie et de sentiments…

Mais ne nous arrêtons pas là, en si bonne route, car le berceau plein de nostalgie et de sentiments n’est pas le seul bled. Avec un B majuscule, bien qu’aujourd’hui facultatif, il peut aussi s’agir d’un « manuel d’exercices orthographiques et grammaticaux utilisé dans le écoles françaises et devenu si institutionnel ». Nous faisons alors face à une antonomase, c’est-à-dire à un nom commun devenu propre. Le nom commun d’origine dans ce cas-là est le patronyme d’Édouard puis d’Odette Bled, un instituteur et une institutrice qui, d’après leur expérience et leurs observations sur les élèves et leur façon d’appréhender l’étude de la langue, publièrent en 1946 chez Hachette ce petit manuel dont le succès fut immédiat et fulgurant.

Maintenant, me direz-vous, d’où vient le nom Bled ? Élémentaire, mon cher Watson, vous répondrai-je en tirant sur ma pipe (attention, fumer nuit gravement à la santé et peut être à l’origine de sympathique pathologies telles que le cancer…) : de l’ancien bas-vieux francique « *blād » (« récolte, produit de la terre ») ou du gaulois « *blāto- » (« fleur » ou « farine »). En fait, la forme « bled » n’est que l’ancêtre de « blé », que l’on retrouve notamment chez Jacques Amyot (1513 – 1593) (« espics de bled », « distribuer du bled »…) et qui a disparu au cours des XVIIIème et XIXème siècles. Comme quoi, de la terre agricole à la terre natale, il n’y a qu’un pas…

Sources et références :

 

Dictionnaire historique de la langue française : l'origine et l'histoire des mots, dirigé par Alain Rey, éditions Le Robert, réédition d’octobre 2016, volume 1 (A-L), page 255, « BLED ».

https://www.cnrtl.fr/etymologie/bled

http://www.lefigaro.fr/culture/2015/03/16/03004-20150316ARTFIG00024-bled-barda-ces-dix-mots-d-ailleurs-devenus-francais.php

https://fr.m.wiktionary.org/wiki/bled

https://en.m.wiktionary.org/wiki/بلد#Etymology_3

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Odette_et_Édouard_Bled

https://www.geneanet.org/genealogie/bled/BLED

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ougaritique

https://fr.m.wiktionary.org/wiki/blé#Étymologie

https://books.google.com/ngrams/graph?content=blé%2Cbled&year_start=1500&year_end=2008&corpus=19&smoothing=50&share=&direct_url=t1%3B%2Cblé%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2Cbled%3B%2Cc0

https://dicocitations.lemonde.fr/citation.php?mot=bled

Épisode 9

Bled

Chère Delphine,

En français, le mot syllogisme est emprunté au latin « syllogismus », lui-même pris du grec ancien « συλλογισμός », composé de « σύν » (qui se prononce « sun » et se traduit par « avec »), issu probablement du proto-indo-européen commun « *sḗm » (« ensemble, un ») et de « λόγος » (« lógos », « fable, bruit, lettres, mot, discours, parole… »), déverbal de « λέγο » (« légo », « cueillir, compter, dire »), du proto-indo-européen commun « *leǵ- » —qui aura aussi donné, par le biais du latin, le verbe lire. Le verbe syllogiser est (à tort !) attribué à l’écrivain François Rabelais.

Pour la petite histoire, le syllogisme a été inventé par le philosophe grec Aristote. Ce dernier définit cette méthode de réflexion comme « un raisonnement où, certaines choses étant prouvées, une chose autre que celles qui ont été accordées se déduit nécessairement des choses qui ont été accordées. » Il fut ensuite repris par de nombreux écrivain·e·s — dont Théophraste, Mérimée, Eudème de Rhodes (quel nom !), et cætera… — chacun y ajoutant sa part de précisions.

Épisode 7

Syllogisme

Chère Delphine,
Votre question sur le yoga m’a donné bien du fil à retordre. Si ce mot, intrinsèquement, dans son étymologie, n’a rien de très énigmatique, son histoire et en particulier sa date d’apparition demeurent très floues.
La première mention du terme yoga a été faite dans le Ṛgveda – ou Rig-Véda –, un recueil d’hymnes sacrés qui constitue, avec trois autres ouvrages, le Śruti, base de l’hindouisme – et, au passage, le premier livre rédigé dans une langue de la famille indo-européenne, le sanskrit en l’occurrence. Le doute se situe dans la date de composition dudit recueil, c’est-à-dire dans une fourchette de plus de cinq-cents ans (entre le XVème et le Xème siècle avant Jésus-Christ). À l’époque, le mot ne désigne pas une discipline spirituelle, et encore moins une discipline physique ; mais simplement un attelage, un lien…
Cette acception est bien plus récente, puisque son apparition se fait plus ou moins au même moment que la naissance du petit Jésus – non pas dans une crèche, mais dans le Yogasūtra (Y. S. pour les intimes), recueil de maximes qui pose les fondements du système philosophique nommé… yoga. Alors, oui, allez-vous me lancer, c’est bien beau et bien facile, mais comment un attelage banal a-t-il bien pu se transformer en cette espèce de danse chamanique bobo ? Tout simplement parce que le premier but du yoga est de tisser un lien avec son propre corps, mais aussi avec les divinités hindoues et le ciel en explorant ses facettes internes – et externes (les fameux chakras).
Si on prend les choses d’un point de vue plus terre-à-terre et perfectionniste, je vous dirai que nommer yoga ce que l’on nomme aujourd’hui yoga est un abus de langage, car la discipline que l’on pratique dans le but de se muscler ou de se détendre n’est en réalité qu’une branche de cette doctrine, le hatha-yoga (« yoga d’effort »). De même, l’appellation yogi est erronée, puisqu’elle ne désigne au départ qu’un ascète qui pratique avec assiduité ladite discipline.
Et pour finir, je me ferai un plaisir de vous en enseigner plus sur l’origine du terme yoga, qui vient donc du sanskrit « योग » (« yoga », « attelage » puis, par la force des choses, « union, mise au repos, lien »…), qui aura également donné « joug » en français (Voltaire utilise d’ailleurs la forme « jog », dont la proximité avec le sanskrit saute aux yeux), du proto-indo-européen commun « *yugóm », dérivé de la racine « *yeug- ».
Bref, le yoga, ce n’est pas qu’une « espèce danse chamanique bobo », mais un véritable voyage dans les méandres de la linguistique…

Épisode 5

Yoga

Cher Michael,
C’est bien une colle que vous me posez là… Car nyctalope fut autrefois énantiosémique, c’est-à-dire qu’il avait deux sens totalement contraires. Cette énantiosémie a justement causé au XIXème siècle un immense brouhaha qui a brouillé les pistes étymologiques et a multiplié les hypothèses.
Ce que l’on sait, c’est que ce mot vient forcément du grec ancien (en témoignent la lettre Y et le suffixe -ope), bien qu’il fût visiblement passé par le latin avant d’entrer dans les dictionnaires français. C’est là que plusieurs voies sont possibles. La première, et celle qui fédère le plus, est celle du terme « νυκτάλωψ » (« nuctálops »), formée du substantif « νύξ » (« núx »), qui désigne la nuit ou, plus généralement, les ténèbres, étymon issu du proto-indo-européen « *nókʷts », qui donna par la suite « nox » en latin et, par conséquent, « nuit » ; suivi de la particule négative « αν » ou « αλ » (« an » ou « al ») et « ὤψ » (« óps », « vue »), du proto-indo-européen « *h₃ekʷ-«  (« œil »). Et si on suit cette hypothèse, nyctalope devrait normalement signifier « aveugle la nuit », ce qui était le cas jusqu’au XIXème siècle. En anglais, d’ailleurs « nyctalopic » a cette acception.
Une autre étymologie fut proposée par le Dictionnaire de Trévoux, dictionnaire historique du XVIIIème siècle, qui penche du côté d’une autre origine, plus amusante, mais pas assez sérieuse selon la philologue Danielle Gourevitch. Elle prend source dans un commentaire fait par l’écrivain ecclésiastique Palladios au Vème siècle après Jésus-Christ, qui atteste que les renards voient mieux la nuit que le jour (ce qui, au passage, est complètement faux). Ainsi, nyctalope serait formé de « νύξ » (« núx », qui signifie « nuit »), et « ἀλώπηξ » (« alópêx », qui signifie « renard »). À noter que ce terme provient du proto-grec « *alōpēḱos », lui-même issu du proto-indo-européen « *h₂lōp-eh₂-s ».
Le problème de cette hypothèse est bien sûr sémantique, puisque comme je l’ai déjà dit, l’adjectif nyctalope était avant contraire à l’actuel. Mais la première possibilité est aussi compliquée à envisager, car on ne sait toujours pas comment ce changement de sens si radical a pu se produire. Peut-être en raison de l’apparition de l’héméralopie et de l’hespéranopie pour substituer ce premier sens. Mais le mystère reste entier…

Épisode 3

Nyctalope

Et ce mot nous a été envoyé par une certaine Florence et il s'agit de l'adjectif taré, synonyme de givré, timbré, fou, demeuré, hallucinant, chtarbé... La réponse, maintenant. Sachez que vous allez être aussi étonné que nous. Car le mot "taré" vient de l'arabe.  "طرحة, dans cette langue, se prononce "tarha" et signifie déchet, rejet... Il a été donné en français via l'italien "tara", où il a été réadapté en "tare", c'est-à-dire une perte de valeur. Le taré est donc un homme qui a perdu sa valeur, et par extension, sa raison…

Épisode 1

Taré

Alacrité : grande joie, allégresse.

Chère Charlotte,

À l’unanimité, on dit que l’adjectif alacre — qui, suivi du suffixe -ité, aura donné le nom alacrité — provient du latin « alacer », qui est également à l’origine d’allègre.

C’est là que plusieurs sources diffèrent. Par exemple, le Wiktionnaire invoque un dérivé du verbe « alo » (« développer, entretenir, nourrir… ») — qui a donné aliment et toute se famille en français — du proto-indo-européen commun « *al- » (« élever »).

Alors que le Glossaire français polyglotte, dictionnaire historique, étymologique, raisonné et usuel de la langue française et de ses noms propres (quel titre !), datant de l’année de 1846, dans son Tome premier, écrit les quelques paroles qui suivent : « du latin « alacer » (…), que les latinisants font venir de « ala acer », « prompt de l’aile » », une origine beaucoup plus fantaisiste et beaucoup plus ancienne et, par conséquent, beaucoup moins certaine.

Quant à moi, à travers mon œil d’amateur qui n’y connaît rien en étymologie, je serais tenté de former le mot alacre du préfixe privatif « a- » et de l’adjectif qualificatif « âcre », avec un L épenthétique (qui sert à faciliter la prononciation) que l’on retrouve également en grec. Mais accorder de l’importance à cette hypothèse serait totalement déplacé…

Épisode 8

Alacrité

Chère Annie,

Vous qui êtes spécialiste de la musique et du solfège, vous devez savoir que les six premières notes d’une gamme (ut, ré, mi, fa, sol, la) sont tirés d’un hymne célébrant la naissance de Saint Jean-Baptiste ; plus précisément, il s’agit des premières syllabes de chaque vers. Quant à la note si, elle a été ajoutée à la gamme grâce à l’impulsion de nombreux compositeurs dont Anselme de Flandres et elle est formée des initiales latines de Sancte Iohannes (Saint Jean).

Mais la question que vous me posiez est bien plus inextricable : comment, quand et pourquoi la note ut s’est transformée en do — bien qu’elle reste parfois plus appropriée et plus fréquente dans certaines expressions telles que « clef d’ut », « trompette en ut », et cætera ? Et à vrai dire, personne n’a jamais réussi à mettre la main sur la réalité.

Tout d’abord, on sait que cette métamorphose subite et énigmatique a eu lieu en France au XVIIIème siècle, et ce car la prononciation de certains enchaînements comme « ut, mi » ou « ut, fa » était très difficile et il arrivait bien trop souvent que la langue ne fourche au détour du redoutable digramme /tm/ (qui, d’ailleurs, n’existe dans aucun mot français, à l’exception d’atmosphère, leitmotiv et deux-trois vocables scientifiques) ou de la funeste combinaison /tf/.

La deuxième chose dont on est absolument certains, c’est que le terme do nous vient de l’italien. Et c’est là que le mystère commence à nous barrer la route… Longtemps on a attribué l’invention du do à Giovanni Maria Bononcini au XVIIème siècle. Ce dernier l’aurait lui-même tiré des deux premières lettres du compositeur Giovanni Battista Doni. Cependant, cette hypothèse s’est avérée fausse après que l’on ne découvrit que do est déjà attesté dans un texte de Pierre l’Arétin en 1536, c’est-à-dire à peine cinquante-sept ans avant la naissance de Doni.

Mais alors, d’où vient-il ? Jusque là, la seule théorie à peu près convenable que l’on ait réussi à avancer est celle d’un emprunt à la première syllabe du mot latin « Dominus » (« le Seigneur »), que l’on retrouve juste après le vers « Sancte Iohannes » dans l’hymne sacré. Mais, pour l’instant, rien ne permet de déterminer dans quelles circonstances ce changement fondamental s’est déroulé, ni de qui a bien pu émaner cette idée…

Épisode 6

Do

Chère Natacha,
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’interjection wesh, que l’on peut également orthographier wech, ouèche ou wèshe, n’est pas née spontanément. Cependant, son étymologie — un peu comme tous les termes apparus ces derniers temps — fait débat.
On rapporte son premier usage français dans les alentours de l’an de grâce 1983, et son essor dans la culture pop des années 1990. Elle viendrait de l’arabe algérien « واش » (se prononce « wash »), qui signifie « quoi » ; même si toutefois, son homologue berbère « ach » rencontre également un certain succès auprès des étymologistes. Le dictionnaire Robert — qui, depuis 2009, a intégré dans ses rangs, l’adverbe interrogatif wech (oui, ils considèrent que c’est un adverbe interrogatif) — semble plutôt pencher pour la thèse de l’arabe.
Mais en réalité, ce qu’il serait intéressant de comprendre, avant son étymologie, ce serait son sens… (Mais en tout cas, si vous êtes amateur de Scrabble, sachez que ce mot peut vous rapporter jusqu’à trente-huit points si vous avez de la chance !)

Épisode 4

Wech

Le deuxième mot nous a été donné hier soir par un dénommé Jean qui nous mettait au défi de trouver l'étymologie de bistro, qui peut aussi s'écrire bistrot. Défi relevé. Voilà d'où vient le nom de ce restaurant peu chic. Tous les grands amateurs d'étymologies le savent (et d'ailleurs Jean aussi) que ce mot vient du russe быстро (à prononcer bistro et à traduire par vite), en référence au "bistro" que criaient tous les Russes qui se rendaient dans le restaurant en courant. L'ancêtre du fast-food ou du snack, entre autres. Ils connaissent tous cette origine mais ils ont tort. Car ce n'est qu'une vulgaire légende... En réalité, ce mot est un mot à l'origine peu certifiée. Il pourrait venir du poitevin "bistraud" qui signifiait valet, puis marchand de vin, du mot "bistrouille", qui, dans le nord de la France, désignait un mélange de café et de vin (!), de l'argot "bistingo" (cabaret) ou de bastringue (bistringue), dans un autre patois du nord. En fait, peut-être faut-il continuer de croire en cette légende qui simplifie les choses...

Épisode 2

Bistrot

L'Origine du monde

L

  'Origine du monde, en plus d'être un des tableaux (vaguement) érotiques les plus célèbres de la culture française, est le nom d'une nouvelle série lancée par La Peinture des mots. Elle dispense des cours d'étymologie en vrac autour d'un thème bien précis pour connaître enfin l'origine du monde.

Ampoules
Chassé-croisé

D

Épisode 1

Us et costumes

   epuis peu, les humains commencent à prendre conscience de ce qui signifie vraiment «Made in China». On sait qu'en ces trois mots, il faut voir des petits enfants que l'on paie des clopinettes, des misères pour travailler tous les jours de la semaine, avec leurs mains abîmées et épuisées, dans des conditions inhumaines. Alors, beaucoup sont ceux qui ne supportent plus cette idée d'esclavage infantile, ni celle d'un avion qui leur apporte leur costume sur un plateau d'argent, mais en laissant une empreinte carbone monstrueuse. Et si je vous disais que les noms de nos vêtements viennent eux aussi de très loin et qu'ils furent eux aussi importés en avion et en bateau ?

 

Inventaire de haut en bas.

Armoire ouverte

Chassé-croisé

L

  a carte du monde des mots. Des articles qui classent les termes par nationalités, mais aussi les mots apatrides... De l'Afrique à l'Asie, en passant par Hawaï et le Japon, par l'Angleterre et les langues anciennes, vous commencerez forcément à aimer l'étymologie...

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E

Épisode 2

Ces mots dont l'origine est incertaine

   n tant que lecteur (assidu) de La Peinture des mots, vous sauriez aisément, si je vous le demande, me donner deux mots latins, deux mots grecs, et, à la limite, un mot arabe. Facilement, même, je le pense.

 

Ce qui est beaucoup plus difficile, en revanche, pour les historiens et étymologistes également, c'est de trouver l'origine de certains mots comme, à tout hasard, canapé, cadeau, OK, requin..., qui échappent à la norme.

Dans cet article, les théories les plus folles, mais aussi les plus plausibles...

Épisode 1

Anglicismes : pourquoi on se mord la queue dans un débat inutile

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