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Métadonnées du français est à nous de Maria Candea et Laélia Véron

Le français est à nous !

Petit manuel d'émancipation linguistique

Le français est à nous !

Maria Candea & Laélia Véron

Objectivement, ce que ça vaut

(Socio)linguistique

Idées (reçues)

Histoire(s)

Attention ! Les autrices de cet ouvrage sont des néographes, c’est-à-dire qu’elle l’ont sciemment écrit en appliquant les rectifications orthographiques de l’Académie française de 1990 (et parfois même plus…) Donc si lire « ambigüité » ou « maitrise » vous fait vomir ou cracher du sang, n’y mettez pas les pieds !

Le français est une langue menacée. C’est ce que l’on dit, ce que l’on entend, ce que l’on lit, partout, tout le temps et depuis toujours. Menacée par l’anglais, par l’arabe, menacée parce que plus personne ne fait attention à elle. Les jeunes la saccagent, les étrangers la saccagent, les pauvres la saccagent, les Québécois la saccagent, les féministes la saccagent… C’est ce que l’on dit, ce que l’on entend, ce que l’on lit, partout, tout le temps et depuis toujours. Déjà en 1549, le poète Joachim du Bellay écrivait La Deffence et Illustration de la Langue Francoyse. Aujourd’hui encore, en 2019, l’Académie française, lance régulièrement, çà et là, des messages alarmistes sur notre langue massacrée, torturée, étranglée, brûlée, sur notre langue qui se meurt, et qui est même déjà morte pour certain·e·s. Le français serait donc menacé d’extinction depuis cinq siècles ? On marche sur la tête.

 

Les penseuses et les penseurs, les écrivaines et écrivains, les philosophes en tous genres, les amoureuses et les amoureux de la langue française tentent de nous en avertir depuis des années. Mais aimer la langue française, c’est quoi ? Peut-on aimer la langue française sans être nécrophile ? Car, ne l’oublions pas, le français est une langue vivante, qui évolue chaque jour, qui s’enrichit de ses emprunts, de ses nouveaux mots par milliers. Celui d’hier n’est pas celui d’aujourd’hui, et celui d’aujourd’hui n’est pas celui de demain. N’ayons pas peur de le dire, le français est à nous ! Pas à l’Académie française, pas aux écrivaines et aux écrivains, pas aux philosophes et aux alarmistes, le français nous appartient à toutes et tous ! C’est une langue qui a une histoire, qui a un avenir, qui doit changer, évoluer ! Ce qui fait sa beauté, c’est sa malléabilité infinie, tout ce qu’elle est capable de faire et tout ce que nous sommes capables de faire avec elle. Crions-le sur tous les toits : le français est à nous !

 

Dans ce livre, les deux linguistes Maria Candea et Laélia Véron s’interrogent sur tous ces cris d’alarmes. Pourquoi le français serait-il en danger ? Pourquoi dit-on cela ? Pourquoi sommes-nous attachés à un français qui n’est plus ? Pourquoi n’accepte-t-on pas de le voir évoluer ? Dedans, elles n’hésitent pas à démolir les idées reçues les plus coriaces. Vous croyiez qu’« aller au coiffeur » était une erreur ? Raté. Mieux encore, « aller chez le coiffeur » est un abus de langage. Vous croyiez que l’Organisation Internationale de la Francophonie était francophone ? Encore raté. Tout est remis en cause. Qu’est-ce qu’une faute ? Que signifie « aimer une langue » ? Qu’est-ce que le « génie du français » ? À quoi sert l’Académie ? Existe-t-il même une langue française ? Et on voit alors l’histoire de notre langue sous un autre angle, totalement différent. Comment on a voulu réserver le français aux élites. Comment on a voulu l’interdire aux femmes. Comment les révolutionnaires ont détruit des langues régionales. Comment on a tenté de combler des trous pour ne pas voir la vérité en face : le français n’est pas parfait. Chaque mot que nous disons, chaque lettre que nous écrivons est lourde, très lourde. Chaque mot porte en lui une histoire plus ou moins macabre ; le français n’est pas une langue pure, c’est une langue faite de toutes pièces, utilisée comme arme ou comme outil de racisme, c’est une langue « sale », une langue corrompue.

 

Cet ouvrage est émouvant, il est bouleversant et happant, ou tout simplement é-pa-tant. Très documenté, très clair, très agréable à lire, et même drôle à certains moments. Il est indispensable pour chacune et chacun d’entre nous, indispensable à chaque amoureux·se de la langue française, tel·le qu’il ou elle soit, indispensable à toutes celles et à tous ceux qui veulent comprendre pourquoi le français est fait comme cela, d’où viennent toutes ses irrégularités, comment il a été forgé à travers les âges et comment il est devenu ce qu’il est devenu.

Ma note :                                                                                                              (10/10, largement !)

Public conseillé : toutes les personnes qui cherchent à (se) convaincre que la langue française, n’est pas en péril, que son évolution n’est pas forcément la « porte ouverte à toutes les mutations bizarroïdes » et que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas forcément plus bêtes que celleux d’hier.

Public déconseillé : toutes les personnes qui, malheureusement, ne savent pas lire (bien entendu) ; toutes les personnes trop limitées intellectuellement pour se remettre en question et réfléchir un minimum (Alain Finkielkraut, Éric Zemmour…)

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Quelques informations

Quelques informations

Titre du livre : Le français est à nous !

Sous-titre du livre : Petit manuel d'émancipation linguistique

Nom des autrices : Maria Candea et Laélia Véron

Détails sur les autrices : Maria Candea est doctrice en linguistique française, maîtresse de conférence à l’Université Sorbonne Nouvelle et confondatrice et membre du comité de rédaction de la revue Glad !, « revue consacrée aux travaux scientifiques, artistiques et politiques articulant recherches sur le genre et les sexualités et recherches sur le langage (…) et de réflexion critique sur les critères de légitimité linguistique et académique. »

Laélia Véron, elle aussi, est doctrice, mais spécialisée ès littérature et langue françaises. Mais elle est également agrégée de lettres modernes, diplômée de l’ÉNS (École Normale Supérieure) de Lyon, maîtresse de conférences en stylistique à l’Université d’Orléans, amoureuse de sociologie et de sociolinguistique et enseignante dans des prisons à travers la France entière.

Édition du livre : La Découverte

Collection du livre : Cahiers libres

Date de publication : le 11 avril 2019


Prix (en France métropolitaine) : 18 €


Format : 13,5 × 22 × 2 cm


Masse du bouquin : 308 grammes


Prix en version numérique : 12,99 €


Taille en version numérique : 1,4 Mégaoctet


ISBN (numéro d’identification du livre) : 978 - 2 - 348 - 04187 - 7


Nombre de pages : 239 pages

Suppléments
Dans les médias

Dans les médias

    L’Express

« Sans jamais tomber dans la démagogie ni le laxisme, Le français est à nous, petit ouvrage formidable, dynamique et pédagogique, bouscule nos certitudes sur notre langue et nous instruit. Revigorant !

Je l'écris comme je le pense : au même titre que le vaccin contre la rougeole pour les enfants, la lecture de ce livre devrait être OBLIGATOIRE pour les enseignants, les journalistes, les écrivains, les académiciens et même, ne soyons pas parcimonieux, la totalité des francophones. Pourquoi ? Parce que cet ouvrage, rédigé avec autant d'intelligence et de sens de la pédagogie, possède l'immense mérite de mettre à bas nombre de clichés sur la langue française, clichés que, souvent, nous avons plus ou moins ingérés sans vraiment nous poser de questions. »

Voir la critique complète : https://www.lexpress.fr/culture/a-qui-appartient-le-francais_2077725.html 

    Sciences humaines

« Cet essai pour tous publics regorge d’anecdotes savoureuses sur l’histoire de la langue française. Mais son propos est bien plus actuel : réforme de l’orthographe et de la grammaire, enseignement de la langue à l’école, féminisation du lexique et écriture inclusive… »

Voir la critique complète : https://www.scienceshumaines.com/le-francais-est-a-nous_fr_40977.html

 

    Langue sauce piquante (le blog des correcteur·rice·s du monde)

« Le français dans les colonies et l’histoire du « petit nègre » (particulièrement passionnants), le participe passé bien sûr, l’apprentissage du français à l’école, qui écrit les dictionnaires ?, l’écriture inclusive (rappelons-le, elle ne traite pas seulement du point médian – c’est le… point délicat de l’affaire – mais aussi de la féminisation des noms de fonctions et de l’accord de proximité)…, nous vous laissons plonger dans cet ouvrage fort instructif dont le « nous » du titre invite à un festin de français où ne sont pas seulement attablé.es les spécialistes. »

Voir la critique complète : http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2019/04/22/a-nous-est-le-francais/

 

    RTS

« Cʹest un livre intelligent et tellement rafraîchissant en cette période où les thèses déclinistes sʹimposent en force. (…)

Replaçant lʹévolution du français dans le contexte historique et social, Maria Candea propose une analyse scientifique, souvent politique, des courants contraires qui lʹont façonné. Avec une conviction citoyenne : le français appartient à tous ses locuteurs et doit sʹémanciper des conservatismes obtus. »

Voir la critique complète : https://www.rts.ch/play/radio/versus-lire-et-penser/audio/maria-candea--laelia-veron--le-franais-est-a-nous?id=10404450

 

    Slate

« La langue française est-elle vraiment en péril, comme on l'entend si souvent ? Qu'est-ce qu'aimer le français ? Quels sont les liens entre langue, politique et société ? Ces questions et bien d'autres sont explorées par Laélia Véron, docteure en langue et littérature françaises, et Maria Candea, docteure en linguistique française, dans Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, qui paraît ce 9 avril 2019 aux Éditions La Découverte. »

(Slate publie régulièrement quelques extraits de ce livre).

 

    L’Humanité

« Après avoir défini les notions linguistiques de base, les auteures mettent à jour «les enjeux sociaux et citoyens liés à ces questions de langue ». Les deux linguistes dénoncent notamment la toxicité de l’Académie française et des grammaires scolaires, qui prônent un « bon usage » et une orthographe discriminante, au service d’un « français fictif et rabougri ». (...) Au terme de cette vivifiante lecture, tout véritable amoureux de la langue devrait s’ouvrir à son histoire, à ses variations, à son évolution, à ses rapports aux dialectes, aux parlers, aux langues étrangères. »

Voir la critique complète (accessible en entier seulement aux abonné·e·s) : https://www.humanite.fr/pour-un-francais-pluriel-et-vivant-672290

 

    France Culture

« C’est en linguiste, avec la rigueur et la méthode de leur discipline, qu’elles abordent de manière réflexive la langue française, comme objet social, politique, et non comme une entité figée, dotée d’une essence abstraite dont les règles seraient fixées de toute éternité. Égratignant au passage la vénérable Académie française… 

Qu’est-ce qu’une faute d’orthographe, une faute de français ? Pourquoi ne peut-on dire « je vais au coiffeur » ? La beauté du français vient-elle vraiment de sa complexité ? C’est quelques-unes des questions posées par Maria Candéa et Laélia Véron… et ceci au service d’une affirmation : on peut aimer le Français, et accepter sa vitalité, ses changements. »

Voir la critique complète : https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/le-francais-est-a-nous-de-m-candea-et-l-veron-nous-sommes-tous-des-femmes-savantes-de-l-naccache

 

    20 minutes

« Un ouvrage pour se sentir bien avec sa langue. Quelle langue ? Le français bien sûr. Le français est à nous ! Petit manuel d'émancipation linguistique, paru aux éditions La Découverte, a pour ambition de décomplexer notre rapport au français, mais aussi de revenir sur certaines idées reçues sur la langue française. »

Voir la critique complète : https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2514231-20190514-grammairiens-masculinistes-supprime-mots-comme-autrice-raisons-politiques 

 

 

 

 

 

 

 

Le mot des autrices

    Interview, dans Le Monde, de Laélia Véron : https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/04/28/on-a-besoin-de-nouveaux-mots-pour-exprimer-des-realites-emergentes_5455916_4497916.html

    Interview, sur RFI, de Laélia Véron et de Maria Candea : http://www.rfi.fr/emission/20190506-francais-langue-emancipe-argot-anglicismes-barbarismes

 

    Interview, sur TV5 monde, de Maria Candea : https://m.youtube.com/watch?v=m5Ia-CxaD00

 

    Petite vidéo de Maria Candea, sur le mot autrice : http://mediateur.radiofrance.fr/chaines/radio-france/autrice-maria-candea/

 

    Petite vidéo de Maria Candea sur « Bonjour à toutes et tous » : http://mediateur.radiofrance.fr/chaines/radio-france/bonjour-a-toutes-maria-candea/

 

    Petite vidéo de Maria Candea sur la féminisation des noms de métiers : http://mediateur.radiofrance.fr/chaines/radio-france/feminisation-noms-de-metiers-maria-candea/

 

    Petite vidéo de Maria Candea et Laélia Véron sur la glottophobie : https://m.youtube.com/watch?v=faBT2RJ3pDw

 

    Petite vidéo de Maria Candea et Laélia Véron sur le mot autrice : https://m.youtube.com/watch?v=rTUt36295ac 

 

    Petite vidéo de Maria Candea et Laélia Véron sur le vocabulaire des jeunes : https://m.youtube.com/watch?v=IJ62y2kDs6I

 

    Petite vidéo de Maria Candea et Laélia Véron sur la notion de faute de français : https://m.youtube.com/watch?v=K4I_VdcCbdo

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