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Mot 18 : obsolète obèle

Astérisque. *. Astérisque, comme risque, pas comme Astérix, l'illustre héros de Goscinny, éponyme de la série succès de sa carrière. Rien que ça. L'astérisque, stjerke en finnois, cexrennori en roumain et juldiszha en kazakh, est né (oui, on dit un astérisque) durant l'Antiquité byzantine, persista jusqu'au Moyen Âge, avec l'essor de l'écriture dû aux moines copistes, suivit l'invention de l'imprimerie, à l'époque à laquelle cette petite étoile était utilisée pour signaler une erreur, un renvoi en bas de page ou à un article suivant ou précédent ou encore une passage obscur.

Aux temps actuels, où on utilise souvent le double astérisque pour une deuxième note, voire le triple astérisque si le moine écrit comme un élève de grande section (n'y voyait aucune forme d'amalgame ou de stigmatisation des adorables bout'choux), pouvant aller bien sûr jusqu'au quadruple astérisque etc., les nobles médiévaux qui pouvaient écrire utilisaient l'obel ou obèle.

D'origine grecque ("ὀϐελός" qui signifie broche et qui donna obélisque) et masculine, l'obèle (†) et le double obèle (‡) avaient la fonction de remplacer le deuxième et le troisième astérisque respectivement. (À l'époque, on ne se souciait pas des quatrièmes, des cinquièmes ou des élèves de grande section).

En mathématiques, l'obèle notait les matrices tandis qu'il était utilisé en géologie avec la fonction de marquer quelles sont les espèces disparues dans une liste, comme le rhinocéros noire ou l'obel, qui ne sert plus maintenant dans les poésies pour signaler un passage incertain, vacillant, hésitant ou fautif.

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